Qualifiée pour l’Euro 2012, l’équipe de France de Laurent Blanc va s’ouvrir un peu plus au jeu qu’à l’enjeu. Mais ce premier match amical face aux Américains n’est pas qu’un laboratoire.
La période est moins agréable, il fait plus froid et plus sombre, mais le football ne calque pas son moral sur la météo. En octobre, l’été indien ne voulait pas finir, mais l’équipe de France avait failli connaître une désillusion lors de son dernier match de qualification à l’Euro 2012 face à la Bosnie (1-1).
Un mois après, les Bleus auraient pu se retrouver ce soir en barrages, ils sont donc soulagés de jouer deux matches amicaux à la place. C’est un gain de temps pour demain, pour Laurent Blanc surtout, qui ne fait plus face aux mêmes obligations.
A un peu moins de sept mois de l’Euro 2012, neuvième phase finale européenne et mondiale consécutive pour l’équipe de France, la période de construction n’est pas terminée, mais on évoque davantage les finitions désormais que le gros œuvre.
Les Etats-Unis ce soir, la Belgique mardi, offriront donc à l’équipe de France, leur carrure de sparing partner à des Bleus qui devront faire comme s’ils n’avaient pas championnat dans une semaine avec leurs clubs et Ligue des Champions dans dix jours…
C’est toujours le problème évidemment de ces dates FIFA, posées dans un calendrier déjà chargé, mais en même temps, il faut bien faire vivre les sélections.
Après 15 matches sans défaite, l’équipe de France n’a toujours pas levé tous ses mystères. Elle n’est ni trop expérimentée ni vraiment expérimentale. La plupart des « Mondialistes d’Afrique du Sud » est revenue, à l’exception notable de Gallas, Squillaci, Planus, Diaby (blessé), Toulalan, Anelka, Govou, Henry et Gignac, et l’après-Domenech n’a pas été aussi bouleversant qu’attendu.
Les Bleus ont juste avancé assez dans leurs travaux pour relever le challenge de la qualification à l’Euro, mais le jeu n’a pas toujours été à la hauteur des espérances. Des jeunes ont été appelés à bousculer la hiérarchie, Sakho, M’vila, Cabaye, Martin, Debuchy, Rémy, Gameiro, et maintenant Giroud et Gonalons, mais dans une équipe où les intouchables se comptent trois, le gardien (Lloris), un défenseur (Abidal) et l’avant-centre (Benzema), tout reste à faire.
Voilà pourquoi le France — Etats-Unis de ce soir s’apparente à un état des lieux plus qu’à un laboratoire.
Ce match, qui donnera l’occasion à Laurent Blanc de mixer parmi les valeurs sûres et les nouveaux prometteurs, pour composer son équipe et programmer ses remplacements en cours de jeu, peut marquer le début d’une nouvelle dynamique.
En attendant l’Euro, c’est donc l’Amérique qui s’annonce et c’est suffisamment rare pour que l’on en goûte toute la saveur. Les Bleus n’ont en effet affronté (et battu) que deux fois les Etats-Unis, en mai et en octobre 1979. Les recevoir en ce 11 novembre à Paris est une autre curiosité de l’histoire, avec un petit h cette fois
ไม่มีความคิดเห็น:
แสดงความคิดเห็น