Copa América - L'Uruguay tient sa finale
Après trois échecs consécutifs, la Celeste a enfin franchi le cap des demi-finales en dominant le Pérou (2-0) la nuit dernière, grâce à un doublé de Luis Suarez. Dimanche, face au Venezuela ou au Paraguay, elle visera une quinzième Copa America. Ce serait un record.
Dimanche, à Buenos Aires, l'Uruguay jouera sa 22e finale de Copa America. Face au Venezuela ou au Paraguay, la bande à Diego Forlan briguera une quinzième couronne sur le continent sud-américain. Ce serait une de plus que l'Argentine, qu'elle avait battue en quarts de finale samedi dernier (1-1 a.p., 5-4 t.a.b.). Ce serait un record. Dans la nuit de mardi à mercredi, la Celeste a réussi là où elle avait échoué lors des trois dernières éditions, mais aussi l'an passé, lors du Mondial: elle a franchi le cap du dernier carré. Enfin.
Elle se savait attendue face au Pérou. Elle n'a pas tremblé (2-0). Un doublé de Luis Suarez a suffi à son bonheur. L'attaquant de Liverpool a d'abord mis sa sélection sur les bons rails en marquant dans un angle fermé, après une lourde frappe de Forlan repoussée par Fernandez (53e). "Le premier but a solutionné les problèmes qu'on avait, et il est arrivé comme nous l'avions souhaité, après un tir à mi-distance", s'est félicité Oscar Tabarez, le sélectionneur uruguayen. Cinq minutes plus tard, lancé par Pereira, Suarez a tué le suspense (2-0, 58e) en signant sa troisième réalisation dans cette Copa 2011. Rejoignant, au passage, l'Argentin Kun Agüero en tête du classement des buteurs.
Forlan : "Pas favoris de la finale"
Le Pérou avait alors un genou à terre. Il a posé le deuxième lorsque Vargas, jusqu'alors le seul joueur de l'Albirroja entreprenant, a perdu ses nerfs. Coup de coude sur Coates. Carton rouge (69e). Et un boulevard pour l'Uruguay. Malgré quelques sueurs froides en fin de match, la Celeste a préservé son avantage jusqu'au bout. "On est très content d'avoir atteint l'objectif, a lâché le gardien Fernando Muslera, héroïque en fin de match. Maintenant, il nous reste à atteindre le rêve." Le rêve, c'est de renouer avec un glorieux passé, pas si lointain. Pour la génération 2011, c'est le moment où jamais de regoûter à la victoire. Comme au bon vieux temps d'Enzo Francescoli, sacré en 1983, 1987 et 1995. La pression populaire et médiatique s'annonce hors norme. Forlan, muet depuis de la compétition, tente de la canaliser. "Attention, ce sont les journalistes qui nous mettent favoris, mais nous, nous savons très bien que nous ne serons pas favoris de la finale." L'Uruguay a connu trop de désillusions pour s'enflammer.
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Gil BAUDU / Eurosport